Milton Erickson enseignait à ses étudiants le respect du patient : chaque personne est unique et il ne peut y avoir de normalisation des techniques inductives : il faut prendre en compte la personnalité du patient et respecter sa demande.
Milton Erikson était paralysé à la suite d'une poliomyélite. Il a commencé par juste fermer ses yeux pour « entraîner son esprit » car il s'ennuyait. Alors il s'est mis à penser à l'époque ou il était dehors à jouer dans la ferme, à escalader l'arbre qui était devant sa fenêtre. Il était complètement impliqué dans son souvenir ou dans son esprit il faisait tout : il sautait, courrait, jouait, escaladait.
Plusieurs heures plus tard il ouvre les yeux et constate que l'un de ses bras devenait un peu rouge, peut être un afflux de sang. Il ne parvenait pas à contrôler consciemment ses muscles, mais à ce moment il s'est souvenu avoir attrapé la branche de l'arbre et il a constaté que son bras avait un peu bougé. Ce n'était que sa mémoire procédurale, il ne pouvait bouger consciemment mais inconsciemment il pouvait se souvenir du mouvement qui le faisait bouger. Son corps a commencé à bouger de telle manière que le rocking-chair dans lequel il était installé s'est balancé et a bougé très lentement pendant plusieurs heures en direction de la fenêtre. C'est à partir de cet instant qu'il a remis en questions ces vérités dont on lui parlait à propos de ses propres capacités Des lors qu'il a commence à regagner des mouvements de muscle il a pu bouger un doigt il a essayé de se SOIGNER en imaginant qu'il se balançait sur les arbres dans le verger de ses grands-parents en restimulant sa mémoire musculaire. Il arrivait de nouveau à se servir de ses jambes et du reste de son corps avant de se remettre à marcher.